Ø Sa vie
Henri Paul Gérard est né le 28 avril 1860 rue St Joseph à Toulouse, fils de Paul Gérard rentier et de Clara Constance Berruyer. Issu d’une famille bourgeoise, sa fortune lui permet de vivre selon ses goûts. Après avoir fréquenté le Lycée de Toulouse, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale où il côtoie ses amis, Henri Martin, Paul Gervais, Henri Rachou, François Gauzi et Jean Diffre. Ne trouvant probablement pas sa voie immédiatement, il décide de devancer l’appel militaire. Il ne restera pas longtemps sous les drapeaux car il est libéré quelques mois plus tard à la mort de son père en tant que soutien de famille. Son ami Henri Martin le représente comme un jeune homme à l’allure fougueuse, presque rebelle. Quelques années plus tard, Jean Diffre nous en donne une image plus assagie, un jeune dandy derrière lequel on ne devine pas l’artiste.
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Il décide alors probablement de se consacrer à l’art graphique en acceptant de suivre à Paris ses amis toulousains. Il travaille dans plusieurs ateliers où il approfondit sa technique de dessin. Cet apprentissage accompli, il retourne à Toulouse où il fait bâtir un atelier rue du Japon au Pont des Demoiselles. Il y donnera en 1899, avec ses amis, une exposition de ses œuvres qui fut très appréciée des amateurs toulousains. |
Il épouse en premières noces, à Toulouse (Hte Garonne) le 1er juin 1889, Etiennette Marie Laure Malidat née le 6 juillet 1866 à Toulouse. Leur union ne dure pas et leur séparation est prononcée en 1895. Etiennette reproche à son mari ses absences, son indifférence voire même des violences. Leur divorce est finalement prononcé par jugement du 17 novembre 1898, dont Henry Gérard assume la responsabilité. La cause en est-elle ce joli modèle qu’il peint dans son atelier de Toulouse en 1896 et dont il nous laisse quelques portraits ? Est-elle celle qu’il épousera quelques années plus tard ? |
Comme beaucoup de peintres de la fin du XIXe siècle, il découvre la Provence. Pendant plusieurs années il loue une propriété sur les rives de l’Etang de Berre à Martigues près de Marseille, qu’il finit par acquérir en 1901. Il y fait construire une demeure enfouie sous les pins, au milieu d’un jardin méditerranéen magnifique. Les lauriers roses, les tamaris et les roses trémières colorent ce paysage incomparable qui se détache sur le bleu de l’étang et du ciel. Cette villa porte sa marque puisqu’il en élabore les plans et dessins et qu’il en sculpte les meubles. |
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